Dans ce troisième et dernier volet de la trilogie Dancing..., Eun-Me Ahn se consentre sur une nouvelle génération : celle des hommes coréens âgés de 40 à 65 ans, ceux qui vivent en chefs de famille et qui sont les employés seniors des entreprises. Ils représentent l'entité sociale qui porte lourdrement les responsabilités dans une société coréenne encore très structurée autour de la famille. Leur corps, leurs mouvements sont un témoignage et un regard sur l'histoire de la Corée moderne. Ils soulèvent aussi un voile sur les effets pervers du spectaculaire renouveau économique d'un pays dévasté par la guerre et devenu, en quelques décennies seulement, l'un des plus dynamiques au monde. 

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Ces hommes appartiennent à une génération bénie, qui a vécu sans connaître de grands désastres. Si certains ont pu acquérir le confort matériel et envisagent une retraite paisible, beaucoup ont été ppris au piège des temps modernes qui happent les corps et les esprits.

Cadences infernales, pression extrême, surmenage et épuisement psychologique avec l'acloolisme comme échappatoire, c'est le mal-être de ces "Middle-aged Men" que nous donne à voir Eun-Me Ahn. 
Elle le retranstrit pourtant avec sa joie de vivre et de danser, et cette pièce devient une fête, un exutoire enivrant, une grande bouffée d'oxygène.